L’incontinence urinaire peut toucher aussi bien les hommes que les femmes. Cette maladie peut d’ailleurs impacter sur la qualité de vie des patients. Heureusement, il existe actuellement des remèdes pour la traiter. Certaines personnes sont cependant plus sujettes à cette maladie, notamment les personnes âgées ou souffrant d’une infection urinaire.

Les différents types d’incontinence

Vous vous demandez sûrement qu'est-ce que l'incontinence ? L’incontinence urinaire est l’incapacité de retenir l’urine ou la selle. C’est une fuite involontaire qui touche des millions de personnes en France, elle est très répandue chez la femme. On peut classer cette pathologie en différentes catégories selon le point de rupture. L’incontinence urinaire d’effort survient quand l’individu fait un effort. Il est possible de constater une légère fuite par exemple lorsqu’il tousse, éternue, rit ou porte des charges lourdes.

L’incontinence d’urgence ou « vessie hyperactive » est la plus courante chez la femme. La fuite peut être importante, ce qui peut causer une gêne. Elle est généralement due à une fragilité de la vessie. Certains gestes peuvent favoriser l’envie d’uriner dans l’urgence comme la consommation de café, la marche, etc. L’incontinence urinaire mixte quant à elle allie l’incontinence d’effort et d’urgence.

L’incontinence urinaire par regorgement survient principalement dans la nuit, à la suite d'une défaillance du muscle de la vessie ou après un trouble de la prostate. Elle est due à un problème de contraction de la vessie. L’incontinence urinaire fonctionnelle par contre est très courante chez les personnes âgées et handicapées ainsi qu’à ceux qui souffrent de certains troubles mentaux. Elles n’ont pas suffisamment le temps d’aller aux toilettes à cause de la mobilité réduite.

L’incontinence urinaire totale ou partielle se manifeste par une fuite continuelle de l’urine de jour comme de nuit. Dans ce cas, le patient ne ressent même pas l’envie d’uriner. Un dysfonctionnement de la moelle épinière ou du sphincter peut aussi en être l’origine. Avant de sortir, il est alors plus judicieux de porter des lingettes afin d’éviter les déconvenues.

Les principales causes d’une incontinence

Mais qu’est-ce que l’incontinence ? Quelles sont les causes ? Les fuites urinaires sont de plus en plus courantes après la ménopause et chez les séniors à cause des changements hormonaux. Mais elles peuvent également être causées par une faiblesse du sphincter ou du plancher pelvien, une anomalie post grossesse ou post accouchement (notamment en cas d’accouchement répété ou complexe). Il peut aussi arriver que le dysfonctionnement se produise après une chirurgie de l’abdomen ou du bassin (ou de la prostate chez l’homme), à la suite d'une maladie de Parkinson, un diabète de type 2, un accident vasculaire cérébral, etc.

La cystite est également la principale cause d’une incontinence urinaire. Cette bactérie rend la vessie plus vulnérable. Mais d’autres maladies peuvent également favoriser la fuite comme les infections vaginales, le calcul urinaire ou le polype dans la vessie. L’obésité et le surpoids sont aussi des éléments à ne pas négliger. En effet, les graisses peuvent augmenter la pression dans l’abdomen ce qui peut favoriser la perte urinaire. Enfin, la génétique, la toux chronique et la constipation chronique sont des facteurs de risque.

Les traitements d’une incontinence urinaire

La rééducation du périnée est la meilleure solution pour traiter cette maladie. Le principe consiste à remuscler le périnée sous l’assistance d’un kinésithérapeute. Les exercices de Kegel par exemple permettent d’améliorer le tonus des muscles et le plaisir sexuel. Item, l’usage d’une électrostimulation peut être envisagé. Cet appareil doit être inséré dans le vagin ou l’anus.

Certains médicaments permettent aussi d’éviter les fuites urinaires. Les antispasmodiques sont les plus efficaces pour réduire les contractions de la vessie. On peut citer par exemple du Detrol, le Ceris ou l’Urispas. Et avant la ménopause, les médecins peuvent préconiser la prise d’un traitement à base d’œstrogène. Dans les cas les plus graves, il faudrait envisager une chirurgie pour remettre en place la vessie. C’est la cystopexie. Mais d’autres formes d’opération existent également. En tout cas, sachez que la rééducation, les médicaments et la chirurgie sont pris en charge par l’Assurance maladie. L’installation de sonde par exemple est couverte à 100 %, contre 35 % pour les médicaments. En attendant que vous soyez complètement guéri, n’oubliez pas de porter un protège. Sur le marché, vous trouverez des offres très variées (sous la forme d’un sous-vêtement, de serviettes discrètes…) avec des capacités différentes (fuite légère, moyenne ou abondante).

Comment prévenir l’incontinence ?

Pour renforcer le tonus de la vessie et contrôler facilement l’émission d’urine, il est conseillé de travailler régulièrement le périnée. De même, essayez de réduire la consommation d’alcool et de boissons diurétiques comme le thé, et le café. Quand vous buvez, répartissez votre quota journalier (eau) en plusieurs fois dans la journée avant 18 heures. Et si vous êtes atteint d’une infection urinaire, traitez-la au plus vite pour limiter les dégâts. En cas de surpoids, il faudrait perdre les kilos superflus. Si vous manquez de motivation, demandez l’aide d’un professionnel. Un nutritionniste par exemple peut vous accompagner à atteindre le poids idéal et à régulariser votre transit intestinal.